Une utopie,

C'est un voeu pieux

Un peu vieux.

Vous n'imaginez pas le nombre de choses

Qu'on continue

Pour la seule et unique raison

Qu'on les a un jour commencées.

Les conclusions c'est comme les voitures en panne :

Si vous les tirez,

En même temps, faut pas pousser.

Quand je vois à quel point se trompent toujours

Les intellos qui font de la politique,

Je m'dis que c'est plutôt inquiétant.

A moins que ce ne soit rassurant.

Faut-il qu'il butine pour être aussi mielleux.

La naïveté des uns

Est comme une bouffée d'oxygène,

Que le cynisme des autres

Fait passer pour du gaz hilarant.

Les gens qui se sont beaucoup trompés

Ont acquis une expérience utile

Pour donner aux autres des conseils précieux.

Dommage qu'ils ne soient plus crédibles.

De quoi il se mêle à m'épier ?

Suis-je aussi peu modeste qu'on le dit ?

Les historiens trancheront.

Le citoyen lambda

Qui vote pour un politicien beta,

Il peut aller se faire voir chez les grecs.

Avec mes amis,

Je sais que je peux être en désaccord sur tout,

Car on est d'accord sur l'essentiel.

La diplomatie consiste

A faire croire qu'on est dupe

A ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui,

Tout en montrant qu'on ne l'est pas

A ceux qui l'auront demain.

A quoi bon se cacher derrière un arbre,

S'il n'y a qu'un seul arbre ?

A quoi peuvent bien servir

Tous ces points de l'espace

D'où il y a un panorama superbe,

Que jamais personne ne verra ?

Le commerce, c'est un client et un vendeur,

Respectivement intéressés

Par le leurre, et l'argent du leurre.

L'avantage d'avoir des idées compliquées,

C'est qu'on peut encore faire croire

Qu'elles sont bonnes,

A ceux qui les comprennent pas.

Leur ton est sucré,

Leurs jugements sont acides,

Et leurs pensées amères.

Alors ça ne manque pas de sel de constater

Qu'en définitive

Ils manquent de goût.

J'ai envisagé travailler

Dans le privé, motivé que par l'argent,

Puis dans la recherche, motivée par l'orgueil,

Ou dans la politique, motivée par le pouvoir.

Finalement, je travaillerai dans le chobize,

Motivé par les trois.

Il n'y a pas besoin que ce soit vrai

Puisque c'est ce que je pense.

Il y a quatre mondes à explorer :

Le très petit, le très grand,

Le très loin, et le très complexe.

Mais n'oubliez pas qu'avant,

Il faut d'abord en traverser un cinquième :

Le très con.

Alors là, les bras m'en tombent des mains.

Toutes les sagesses sont basées

Sur la promesse d'une vérité

Que le sage sait ne pas exister.

Un jour vous oublierez cette phrase,

Et c'est logiquement ce jour là

Qu'elle deviendra vraie.

Il y a donc des choses

Qui ne sont vraies que lorsqu'on les oublie.

Silence on tourne.

La page.

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Chais pas vous, mais moi, je m’dis  ...